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L'ange et la plume
18 mai 2009

Confessions

Depuis combien de temps je garde ce sentiment en moi sans jamais te l’avouer ? Un an, cinq ans ? Peut être. Mais pour moi, cela semble une éternité. En silence, je t’ai aimé. Dès le premier regard, mon cœur s’est épris de toi. Mais plutôt que de t’avouer mon amour, j’ai préféré me bercer dans la splendeur d’une illusion. Je sais, ce n’est pas vrai. ; j’ai juste manqué de courage. Devant cette fleur trop belle et trop précieuse que tu représentais, j’ai préféré subir la douleur du silence. Je me sentais indigne de toi. Un peu comme ce valet qui tombe amoureux de la belle princesse du royaume, j’avais peur de subir ton jugement, que pour toi je ne sois pas à la hauteur. En silence, j’ai porté le poids du secret, et pourtant en cet amour je croyais tel en un saint verset. Ce n’était nullement une foi de dérision. Loin du désert avec ses incertains mirages, je goûtais aux délices de ton visage, sans jamais oser aller au-delà de mes rêves. Un peu comme si j’avais peur de la réalité ; peur que tu me rejettes. Aujourd’hui, ma plume se fait maître de mes tendres songes, dévoilant sans aucune retenue, mes amertumes et toute cette flamme qui me ronge et consume mon cœur. Combien de fois j’ai eu envie de poser mes lèvres sur les tiennes, de respirer le parfum de ta peau, de te serrer dans mes bras, de sentir ton corps contre le mien ? Aussi loin que je me souvienne, chaque désir de mon être était pour toi, chacune de mes pensées t’était destinée. Si souvent, j’ai espéré lire du désir dans tes yeux, que nos chaleurs s’échangent, que nos odeurs se mélangent. Dans mes rêves les plus fous, je me voyais conquérant de ton tendre cœur sensible, vainqueur de ma cible. Mais je n’ai pas été virtuose. De mes illusions, je n’ai obtenu que de vénielles promesses, des espoirs éphémères disparus entre ciel et mer. Alors je n’ai trouvé que ma plume pour crier mes larmes, et cette page blanche qui a bien voulu recevoir mes confessions. Une page que je détruirai dès que j’aurai fini de me confier à elle. J’en voudrais au monde si entre tes mains elle tombait. Et pourtant mon cœur prie que tu en prennes connaissance, que mes pleurs te parviennent. Je n’en demande pas moins. Au monde j’ai la force de confesser mon amour pour toi, mais à toi, je ne l’ose pas ; du moins pas encore.

L’Angelet

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